Les eaux pluviales
Les eaux pluviales
En matière de gestion des eaux pluviales, les communes sont particulièrement interdépendantes puisque le ruissellement sur leur territoire peut provoquer des débordements sur une autre commune située en aval. C'est pour cette raison que la gestion des eaux pluviales est traitée à l'échelle de l'agglomération et donc des grands bassins versants hydrographiques.
UNE COMPÉTENCE GLOBALE
EAUX PLUVIALES PRIMAIRES
L'agglomération est chargée, depuis sa création en 2000, de la gestion des eaux pluviales primaires, c’est-à-dire de la gestion des eaux de ruissellement hors des zones urbaines. Cette mission est exercée à l'échelle des grands bassins versants hydrographiques. L'agglomération a équipé le territoire de bassins de rétention et d'ouvrages de régulation hydraulique, afin d'éviter les inondations liées au ruissellement des eaux de pluie.
L'agglomération compte 27 bassins de rétention. Ces ouvrages de 2 000 m3 à 25 0000 m3, situés en amont des zones urbaines, permettent de réguler les débits en captant l'eau en excès lors des fortes pluies puis en la relachant au moment opportun, et de rejeter des eaux pluviales de qualité dans le milieu naturel (sol, rivières, marais, mer).
En parallèle quatre lacs artificiels (Port-Neuf, Villeneuve-les-Salines, Maubec et Minimes), situés proches de la mer, permettent de stocker l'eau à marée haute et de la déstocker à marée basse. Des équipements auxquels s'ajoutent des stations de pompage, des barrages et des vannes (écluses).
L'agglomération gère ainsi plus de 60 ouvrages ; on peut citer par exemple :
- l’écluse Maubec sur le vieux port de La Rochelle
- le barrage des Franchises à Nieul-sur-mer,
- la station de pompage Godechaud à Aytré,
- la station de lagunage d'Angoulins-sur-Mer, qui pemet d'améliorer la qualité des eaux pluviales en baie d'Aytré, ainsi que la biodiversité de ce secteur.
EAUX PLUVIALES URBAINES
Depuis le 1er janvier 2020, l'Agglomération est également compétente en matière de gestion des eaux pluviales urbaines (GEPU) et doit à ce titre gérer la collecte, le stockage éventuel et, si besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement des zones urbaines de l'agglomération.
Evacuation des eaux pluviales
Pour un particulier, la gestion de l'eau de pluie n'est généralement pas un problème, elles peuvent être infiltrées sur le terrain. En revanche, à l'échelle du bassin versant, les eaux pluviales ruissellent. L’Agglo est chargée de leur gestion.
Sur un terrain privé
Les eaux pluviales doivent être conservées et infiltrées sur la parcelle. Il est préférable qu'elles soient gérées à faible profondeur et sur des surfaces végétalisées. C’est plus vertueux, et cela coute moins cher que de creuser pour enterrer des tuyaux.
- Gestion intégrée
Une approche de gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP) permet d’utiliser les différentes parties d’un aménagement (toitures plates, espaces verts, structures des zones de stationnement et de circulation…) pour stocker et infiltrer. Cela permet de mieux respecter le cycle naturel de l’eau, en la laissant s’infiltrer au plus proche de là où elle tombe (gestion à la source).
- Déconnexion
Lors de travaux de rénovation ou d’extension, chacun doit rechercher la déconnexion de ses eaux pluviales. Il s’agit de garder les eaux collectées par sa toiture, son allée de garage… sur son terrain plutôt que de l’envoyer vers la rue. Cela permet de soulager les réseaux et limite les risques de débordement en cas d’orage.
Enfin, chacun peut récupérer l'eau de pluie pour un usage extérieur (arrosage du jardin...), mais aussi domestique (toilettes, lave-linge).
Plus d'infos sur les bonnes pratiques
Sur les espaces publics
La Communauté d’Agglomération de la Rochelle mène depuis plusieurs années une politique ambitieuse en privilégiant une Gestion vertueuse des Eaux Pluviales.
Aujourd’hui, l'Agglomération intègre la gestion des eaux pluviales dans ses projets de requalification urbaine en favorisant l’infiltration « à la source » et la Gestion Intégrée des Eaux Pluviales (GIEP). Ainsi, lors de travaux de requalifications de voiries ou d‘espaces publics, en lien avec les communes, toutes les opportunités de désimperméabilisation des sols, ou de déconnexion des eaux pluviales sont recherchées.
Les services profitent des nouveaux aménagements pour stocker et infiltrer l’eau sous les trottoirs, les pistes cyclables, les stationnements, et même sous la voirie ! Mais, chaque fois que cela est possible, c’est la gestion de l’eau dans des espaces végétalisés (espaces verts, fosses d’arbres…) qui est recherchée en priorité.
Grâce à ces nouveaux aménagements, on retarde au maximum l’arrivée de l’eau dans les réseaux existants. Cette démarche apporte de nombreux bienfaits :
- elle permet de limiter les risques de débordement de réseaux et d’inondations à l’aval,
- elle participe à la réduction des ilots de chaleur,
- elle permet de limiter la pollution rejetée au milieu récepteur (marais, océan)
- elle favorise la biodiversité.