Cap sur l'économie portuaire

Cap sur l'économie portuaire

Publié le 7 févr. 2017 - Mis à jour le 9 août 2017

Le Grand Port maritime et les entreprises portuaires de La Pallice agissent ensemble pour faire connaitre leurs métiers et favoriser l'emploi local.

 

« Le Port, pour ceux qui ne connaissent pas, ça n'est pas très sexy ! ». Cette petite phrase prononcée parmi d'autres lors d'une des premières réunions du groupe de travail « Cap sur l'économie portuaire » est restée dans les mémoires des participants comme une sorte de condensé, un rappel de l'objectif à atteindre : faire de la place portuaire une entité mieux identifiée pour la diversité de ses métiers et sa capacité à générer de l'emploi.

Un constat avant de prendre le cap

Tout est parti d'un constat partagé entre le Port et les entreprises utilisatrices, et qui vaut d'ailleurs au-delà de La Pallice : des chômeurs peinent à trouver du travail alors même que des entreprises ont du mal à recruter. « Peu de candidatures spontanées arrivent dans nos services RH. Nous n'apparaissons sans doute pas clairement sur les radars des demandeurs d'emploi ou de stages alors que nos métiers sont très variés. Ils vont du CAP jusqu'à bac + 6 », souligne Philippe Joussemet, Président de l'Union Maritime. Port Atlantique La Rochelle s'est justement engagé dans une charte de développement durable (les entreprises environnantes sont invitées à la signer à leur tour ; plusieurs l'ont déjà fait) dont certains points touchent à la responsabilité sociétale de l'entreprise, incluant l'action en faveur de l'emploi local.

Présence sur les salons

Ainsi est né en mai 2015 le groupe de travail « Cap sur l'Economie Portuaire ». Dès la rentrée suivante, ses membres se sont organisés pour participer à des manifestations comme le Forum des entreprises de Sup de Co, le Forum Stages-emploi de l'Université, le salon Passerelle pour les étudiants. « Nos entreprises peuvent également intéresser les jeunes pour des stages, de l'apprentissage », affirme Isabelle Bonnabeau, responsable RH de Port Atlantique La Rochelle. Sur chacun de ces forums, la place portuaire a fait valoir son poids économique (1 600 emplois directs, 3 500 indirects) et la diversité de ses filières liées aux trafics du Port : filière agricole, hydrocarbures, produits forestiers mais aussi réparation navale, services aux navires, logistiques, transports. « Certains emplois sont très industriels ou techniques mais nous avons aussi des postes administratifs qui se retrouvent dans tout type d'entreprise : secrétariat, compta, services commerciaux etc. ».

Communiquer et partager

Sur ces salons, les représentants des entreprises portuaires se rangent sous le même fanion « Cap sur l'Economie Portuaire ». « Nous agissons au profit de tous et non de nos enseignes en particulier », assure Isabelle Bonnabeau. En février, une nouvelle rencontre a permis aux filières de la place portuaire de se présenter au monde éducatif, responsables de l'enseignement supérieur mais aussi des lycées, collèges, centres d'apprentissage. « De part et d'autre, nous avons beaucoup à gagner à mieux nous connaitre », constate Philippe Joussemet. 

L'étape suivante pour le groupe de travail sera de travailler davantage avec les acteurs de l'emploi et de se doter d'outils communs. « Nous échangeons déjà des C.V. lorsque nous réalisons que tel ou tel correspond mieux aux emplois du voisin, mais nous voudrions trouver un cadre plus efficace pour cela », ajoute le Président de l'Union Maritime. Dans les écrits du groupe de travail « Cap sur l'Economie Portuaire », cette volonté est ainsi traduite : « organiser via un réseau commun des procédures avec d'un côté les acteurs de l'emploi et de l'autre, les entreprises qui recrutent ». Au final, la place portuaire aspire à mieux attirer des talents de tous niveaux, du CAP à l'ingénieur, et à ce que l'emploi qu'elle génère profite mieux aux personnes habitant le territoire.

Revenir à la liste des initiatives