Coolisses : un outil collectif pour la filière audiovisuelle

Coolisses : un outil collectif pour la filière audiovisuelle

Publié le 14 sept. 2018

Depuis plus de deux décennies, les professionnels de l’audiovisuel présents sur le territoire se sont organisés pour gagner en visibilité au travers de leur association Coolisses. Celle-ci fédère des comédiens, techniciens, réalisateurs, assistants… Les métiers dont ont besoin les productions lors de tournages. Coolisses est aussi un espace d’échanges qui stimule la filière.

En plein festival de la fiction TV, les voici en mode « action ». Les bénévoles les plus investis dans l’association Coolisses multiplient les contacts durant cette période où la filière télévisuelle défile presque au complet sur les quais de La Rochelle. On les a vu pareillement actifs durant le Festival International du Film, on les verra encore sur l’un ou l’autre des nombreux événements liés à l’image que compte le territoire.

Coolisses fait depuis 25 ans le lien entre les productions qui viennent ici tourner et les professionnels installés dans le département, tenant à jour son fichier d’adhérents, techniciens son comme machinistes, décorateurs comme comédiens et figurants. « Nous avons ici des directeurs photos, directeurs de production, de casting, des chefs décorateurs, régisseurs généraux, toutes les compétences nécessaires à la filière », affirme Sallah Laddi, président de coolisses qui n’oublie pas de citer sa catégorie, celle des réalisateurs.

Deux cameramen en train de filmer sur le Vieux Port

Un territoire qui donne envie

Coolisses s’est constitué en 1993 autour de compagnies de théâtre qui cherchaient à mutualiser leur gestion administrative, pour se tourner résolument vers l’audiovisuel à partir de 2000. « A ce moment-là, le Centre National du Cinéma s’est davantage mis à encourager les tournages dans les provinces françaises, par l’intermédiaire notamment des collectivités locales », rappelle Sallah Laddi. Abondant financièrement aux budgets des films, les collectivités attendent en forme de retour sur investissement l’emploi de professionnels régionaux. Or le territoire de l’Agglo n’en manque pas. « C’est un endroit qui a de nombreux atouts pour nos métiers », assure Maryline Charrier. La vice-présidente de l’association Coolisses, co-fondatrice de la société de production Senso Films, fait partie de ces professionnels qui ont choisi de quitter Paris pour La Rochelle. « J’ai trouvé ici une vie culturelle exceptionnelle pour la taille de la ville – c’est quelque chose dont j’ai besoin pour nourrir mon activité – et sur le plan professionnel, j’ai trouvé des appuis et, à travers Coolisses, un collectif très ouvert et porteur. »

Une émulation favorable aux projets

Comme dans toute vie d’association, Coolisses a connu des hauts et des bas. La voici dans une période plutôt faste avec aujourd’hui 435 adhérents et des productions qui font de plus en plus souvent appel à elle. « Nous sommes des facilitateurs, nous ouvrons nos fichiers, nous répondons le mieux possible aux attentes et aussi, nous mettons à disposition des productions les bureaux que la Ville de La Rochelle nous alloue au Gabut », indique Armelle Ridoux, coordinatrice de l’association. Ainsi en juin dernier, la production d’un épisode de Crimes Parfaits pour France 3 mettant à l’écran Julie Ferrier et Olivier Marchal s’est installé durant un mois rue de l’Aimable Nanette. En dehors de ces périodes d’accueil, les bureaux servent d’espaces de coworking aux membres de l’association. « Beaucoup passent régulièrement, ils viennent chercher un conseil, faire relire un début de scénario. Cela crée des passerelles, de l’émulation, des projets », poursuit la coordinatrice.

Un nouveau volet formation

Armelle Ridoux est l’unique salariée de cette association qui vit des adhésions des professionnels et de subventions de la Ville et de la Région. « Nous agissons vis-à-vis des productions comme un bureau d’accueil de tournage, mais nous n’en avons pas le budget », affirme la jeune femme qui, comme son président et son conseil d’administration, ne désespère pas d’acquérir pour la Charente-Maritime ce statut de l’agence Film France. En attendant, l’association se développe depuis l’an dernier sur un nouvel axe, celui de la formation. Elle a déjà organisé plusieurs stages professionnels sur le thème « le jeu d’acteurs face à la caméra ». « Cette formation peut faire grimper en compétence des comédiens majoritairement venus du théâtre », affirme Sallah Laddi. D’autres modules de formation professionnels sont en préparation. Certains s’adressent aux amateurs adolescents, en forme d’éducation à l’image. De petits groupes de jeunes de 12 à 17 ans se mettent à l’écriture, passent derrière et devant la caméra, s’essaient au montage et parviennent à réaliser un court métrage le temps d’un stage intitulé « Apprendre à faire un film ». Les premières réalisations sont visibles sur le site de l’association.

En savoir plus

Association Coolisses, 13 rue de l’Aimable Nanette à La Rochelle

Crédit photo : Julien Chauvet / Mairie de La Rochelle

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