Des Contrats Territoriaux pour la protection de l’eau potable et des milieux humides

Des Contrats Territoriaux pour la protection de l’eau potable et des milieux humides

Des Contrats Territoriaux pour la protection de l’eau potable et des milieux humides

Publié le 27 sept. 2021 - Mis à jour le 15 oct. 2021

Le Contrat Territorial est un outil des Agences de l’Eau qui acte l’engagement de l’ensemble de ses signataires pour réaliser des actions en faveur de l’amélioration de la qualité des eaux dans les 3 prochaines années. Mardi 28 septembre, le Contrat Territorial Re-Sources des aires d’alimentation de captage de Varaize, Fraise Bois Boulard et Anais ainsi que le 1er Contrat Territorial des Marais et Côtiers de l’Agglomération Rochelaise ont été signés. Le Marais de Tasdon a été inauguré à cette occasion.

La Communauté d’Agglomération de La Rochelle, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental de Charente-Maritime, la Chambre d’Agriculture de Charente-Maritime, la coopérative Terre Atlantique, la coopérative Océalia, Bio Nouvelle-Aquitaine, la Fédération des Cuma des Charentes, la Ligue de Protection des Oiseaux et la Communauté de Communes Aunis Sud signent un Contrat Territorial Re-Sources 2021/2023 des aires d’alimentation de captage d’Anais, Fraise-Bois-Boulard et Varaize.

Doté de 1,2 millions d’€, le programme Re-Sources pour 2021/2026 a pour objet d’assurer la meilleure qualité possible de l’eau potable, des nappes phréatiques et des captages. Pour cela deux grands leviers sont actionnés : la surveillance accrue de la présence de produits phytosanitaires, nitrates et autres intrants et leur réduction.

Dès 2005, la Ville de La Rochelle s’est préoccupée activement de la qualité de l’eau potable et de la protection des nappes et captages dont elle était propriétaire et exploitante. Un premier contrat Re-Sources a été signé en 2009 et reconduit en 2016.

Dans la continuité de ces précédents contrats, ce nouveau Contrat territorial Re-Sources prévoit de limiter les pressions sur l’eau et les milieux à l’échelle de l’exploitation tout en maintenant une activité agricole performante. Il s’agit aussi de limiter les sols nus pour empêcher les lessivages, en semant des plantes après les cultures, ou en laissant des résidus de culture sur place. Plus généralement, il a pour objectifs d’aménager durablement le territoire, valoriser et diffuser les connaissances et construire des synergies avec les autres projets du territoire.

Toutes les actions agricoles, individuelles et collectives (développement de l’Agriculture Biologique, l’Agriculture de Conservation des Sols ou encore les couverts végétaux hivernaux pour empêcher les lessivages) seront menées par les professionnels agricoles, des associations, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle et la Communauté de Communes Aunis Sud.

La Communauté d’Agglomération de La Rochelle, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental de Charente-Maritime, les communes d’Aytré, Clavette, La Jarne, Nieul-sur-mer, Périgny, La Rochelle, Saint-Rogatien et les associations syndicales ASA du marais de Gatineau, ASA Aytré La Jarne Angoulins-sur-Mer, ASCO des marais Gâts d’Angoulins-sur-Mer signent le 1er Contrat Territorial 2021-2023 des Marais et Côtiers de l’Agglomération Rochelaise.

Mis en place par l’Agence de l’Eau, ces contrats ont pour objectif de restaurer et entretenir les cours d'eau afin d’atteindre leur bon état écologique, comme fixé par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau de 2000.

Pour l’Agglo, il s’agit de retrouver, grâce à une vision globale de territoire, des milieux aquatiques en bon état de fonctionnement : capables d'accueillir la biodiversité végétale et animale et doté d’une capacité auto-épuratrice. Un autre enjeu majeur réside dans la capacité des milieux à contribuer à la protection de la ressource en eau potable.

Le contrat concerne les marais rétro-littoraux et cours d’eau côtiers, qui ne sont pas compris dans les bassins versants de la Charente au Sud ou de la Sèvre niortaise au Nord.

Si la qualité générale des marais salés est convenable, les marais doux et encore plus leurs cours d’eau présentent des dégradations importantes. Les cours d’eau côtiers vont donc être traités en priorité : entretien et restauration des lits, des berges et de leur végétation, continuité écologique, lutte contre les espèces exotiques envahissantes aquatiques. Les principaux cours d’eau concernés sont : le Go, le Lafond, le Fétilly, la Moulinette et l’Otus.

Des travaux d’entretien, de restauration et de protection des berges des principales voies d’eau sont également prévus pour les marais rétro-littoraux : marais d’Aytré / La Jarne / Angoulins-sur-Mer, marais du bassin versant du Go dont le marais Gatineau, marais Pampin, marais du Chay et marais de Tasdon qui vient de faire l’objet d’une très importante renaturation.

En complément, des diagnostics et études vont être menés jusqu’en 2026, ainsi qu’un suivi et une évaluation des actions.

La réalisation du contrat 2021-2023 est estimée à 5,425 M€ TTC (65% d’aides financières et 35% d’autofinancement par les 11 maitres d’ouvrage).

Le Marais de Tasdon et les Lacs de Villeneuve-les-Salines viennent de faire l’objet d’un vaste et inédit chantier de renaturation. Ancien marais salant déconnecté de la mer puis remblayé sur ses franges, le site a été réaménagé après 20 mois de travaux d’un montant de 5,3 millions d’€. Cette zone humide exceptionnelle a ainsi retrouvé son schéma hydraulique complexe et propice à l’accueil de la faune (entre eau saumâtre, douce et salée), ses ilots, ses lacs et ses végétaux, tout en protégeant les riverains des risques d’inondations pluviales.

A moins de 2 kilomètres du centre-ville, La Rochelle offre désormais un espace de biodiversité (154 espèces d’oiseaux) que les visiteurs peuvent découvrir sans le perturber grâce à un nouveau réseau de chemins et de passerelles.

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