Le Festival international du film de La Rochelle : toute l’année en action

Le Festival international du film de La Rochelle : toute l’année en action

Le Festival international du film de La Rochelle : toute l’année en action

Publié le 13 juil. 2018 - Mis à jour le 20 août 2018

On connaît sa programmation chaque année exigeante et éclectique qui a tissé, édition après édition, la réputation du Festival international du film de La Rochelle. Le cru 2018 en est un bel exemple. On connaît moins le travail effectué tout au long de l’année auprès des jeunes et des moins jeunes, des étudiants, des lycéens, des publics dits empêchés, dans les quartiers… Un travail de fond qui n’a d’autre ambition que de sensibiliser à la culture cinématographique.

Festival International du Film de La Rochelle. Ciné Concert par les élèves du Conservatoire.

« Notre volonté c’est de nous ancrer plus encore sur le territoire », nous confiait Anne-Charlotte Girault, chargée de l’action culturelle et des partenariats du Festival international du film de La Rochelle, quelques jours après la fin de la 46e édition. « Le festival existe depuis 46 ans, mais nous nous sommes rendus compte que tous les Rochelais et habitants voisins ne nous connaissaient pas. La meilleure façon d’élargir, de renouveler, de sensibiliser le public, c’est d’aller à sa rencontre, aller vers ces publics qui n’ont pas accès à la culture naturellement. »

À la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré

Aussi, depuis plusieurs années, le Festival multiplie les actions culturelles et les partenariats dans toute l’agglomération et au-delà. Il collabore ainsi avec la Maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. Sous les parrainages de cinéastes, et depuis 2017 en partenariat avec l’EMCA (Ecole de métiers du cinéma d’Angoulême), les détenus réalisent chaque année quatre courts documentaires animés. Sans compter les projections organisées dans l’enceinte de la Maison Centrale, suivies d’échanges entre les cinéastes et les détenus.

Autre partenariat, celui noué avec le Groupe hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis. Au-delà des ciné-concerts et ateliers pour les pensionnaires de la Maison de retraite, un atelier, encadré par la réalisatrice Marion Leyrahoux, a permis cette année à des patients de psychogériatrie de l’hôpital Marius-Lacroix de scénariser leurs souvenirs. Les équipes de réalisation (acteurs, techniciens, costumiers, scripte, régie) étaient composées de patients encadrés par le personnel soignant. Cela a donné naissance à trois scénettes de vie des années 1970 réunies dans un même film.

A la fois acteurs et techniciens

Le Festival s’invite également dans les quartiers. À Mireuil, le cinéaste Adrien Charmot a approfondi avec une quinzaine d’habitants le thème de l’amour. Résultat : un film en forme de discours intemporel et universel, personnifié par les habitants de ce quartier, à la fois acteurs et parties prenantes de la réalisation.

Et à Villeneuve-les-Salines, un autre atelier de création documentaire a mobilisé une vingtaine de jeunes autour d’un triptyque documentaire de Vincent Lapize.

Les écoliers, lycéens, étudiants et élèves du Conservatoire de Musique et de Danse de l’Agglo, ne sont évidemment pas en reste. Depuis 2012, le Festival propose chaque année aux élèves de la classe ciné-concert du Conservatoire un travail pédagogique sur la musique appliquée à l’image. Encadrés par le réalisateur Yannick Lecœur, cinq élèves du lycée Valin ont quant à eux réalisé un clip surréaliste en papier découpé sur un morceau d’Ojard, projet instrumental de Maxime Daoud. Autant de créations qui ont été présentées pendant le festival, le 4 juillet dernier à la Coursive. La liste est longue. Impossible d’être exhaustif. « Nous sommes convaincus du bienfondé de ces actions, assure Anne-Charlotte Girault. Et nous comptons plus que jamais les poursuivre et les développer ! »

Crédit photo : Julien Chauvet / Mairie de La Rochelle
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