Le Collectif fermes urbaines engagé pour une alimentation de qualité

Le Collectif fermes urbaines engagé pour une alimentation de qualité

Publié le 14 mai 2025

Promouvoir une alimentation locale et de qualité, développer les circuits courts, accompagner la transition vers une agriculture bio ou agroécologique… Telles sont les ambitions du Collectif fermes urbaines créé en 2015. À la manœuvre, une équipe dynamique et engagée sur le terrain auprès de la population et des producteurs.

« Seulement 2 % de ce que nous consommons est produit localement. Et seulement 6 % des terres sont en agriculture biologique, on a de la marge pour faire mieux ! », constate Alexia Roelens, chargée des projets au sein du Collectif fermes urbaines (CFU). « Si on voulait nourrir en légumes l’ensemble du territoire La Rochelle, Aunis et Ré couvert par le Projet alimentaire de territoire (PAT)*, il faudrait 6 fois plus de terres en maraîchage. » Des chiffres qui ont conduit en 2015 une poignée de citoyens à créer le collectif. Sa mission ?  « Agir pour une alimentation plus végétale, locale et bio, afin de préserver la santé des écosystèmes, des consommateurs et des producteurs. » Comment ? En premier lieu, en sensibilisant les habitants par l’action.

Mettre les mains dans la terre

Le festival Les 48 h de l’agriculture urbaine, dont la 5e édition se déroule du 16 au 18 mai, fait partie de ses actions phare. 80 événements dans l’agglomération rochelaise autour cette année de trois thématiques : les circuits courts, l’éducation à la nature et Culture et agriculture.

Autre action : le programme « Ramène ta fraise ». Le collectif y invite les habitants, en général le samedi, à venir découvrir et donner un coup de main aux fermes du territoire (maraichage, production de plantes aromatiques et/ou médicinales, culture et transformation de céréales…), engagées dans l’agriculture bio ou l’agroécologie et dans les circuits courts. Plantation, récolte, désherbage, nettoyage… « C’est l’occasion de mettre les mains dans la terre et d’acquérir de nouvelles compétences ! », s’enthousiasme Alexia Roelens. « Depuis 2021, nous avons effectué 57 chantiers dans 41 fermes avec l’aide de 1 250 participants. »

Développer son propre circuit court

Dans ce même esprit de sensibilisation, la démarche « Court-circuitez votre assiette » encourage des groupes de citoyens, salariés ou étudiants à développer des circuits courts, bios et locaux sur leur lieu de vie ou de travail. « Cela permet à la fois d’inciter à consommer des bons produits et de soutenir les producteurs bio. Nous avons travaillé par exemple avec des étudiants de l’école de commerce d’Excelia, des salariés de Dufour Yacht et des habitants du quartier de Bongraine. Et nous souhaitons développer davantage ce programme pour l’étendre à de nouvelles structures. »

Le CFU participe également au Défi foyers à alimentation positive mis en place par le PAT. « Nous suivons une dizaine de familles qui souhaitent améliorer leurs pratiques alimentaires en adoptant une alimentation plus bio, végétale et locale, sans augmenter leur budget. »

« Il faut relocaliser notre production »

Deuxième pan de sa stratégie : le soutien aux producteurs agroécologiques et à l’installation de nouveaux porteurs de projets en agriculture bio et circuit court. « L’essentiel de ce que l’on produit part à l’exportation. Et la majorité de ce que l’on consomme vient de l’extérieur. Il faut relocaliser nos productions ! »

L’association anime ainsi une communauté de porteurs de projets agricoles en lien avec d’autres acteurs professionnels** pour les aider à s’installer. Son credo : créer du lien, mettre en réseau et faciliter l’intégration sur le territoire.

« Nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne, un ensemblier. L’installation est un long parcours du combattant. Ne serait-ce que pour trouver du foncier… Et puis c’est un métier difficile. Il existe d’ailleurs un dispositif Espace test agricole qui permet à des porteurs de projets de tester leur activité de manière sécurisée pendant un à trois ans ou s’installer progressivement. Le CFU peut faciliter sa mise en place. »

Pour toutes ces actions, l’Agglomération de La Rochelle vient de renouveler son soutien financier au collectif. « Un soutien essentiel », estime Alexia Roelens, qui précise que l'association recherche toujours des partenaires financiers et soutiens pour poursuivre le développement ses actions.

Si vous souhaitez adhérer ou faire un don : https://www.helloasso.com/associations/collectif-fermes-urbaines

https://collectiffermesurbaines.fr/a-propos/

*Le Projet Alimentaire de Territoire La Rochelle-Aunis-Ré propose près de 40 actions pour renforcer notre agriculture et l’autonomie alimentaire du territoire, faciliter l’accès de tous à des produits durables et locaux, et accompagner au changement des habitudes alimentaires.

** Propriétaires fonciers, collectivités, Adear, Bio Nouvelle Aquitaine/GAB17, Chambre d’agriculture, Champs du partage, PAIT, Terre de liens…

Revenir à la liste des initiatives