Avancer pas à pas vers l’emploi avec le PLIE

Avancer pas à pas vers l’emploi avec le PLIE

Publié le 16 oct. 2019

Sans limite de durée pour ceux qui intègrent ce dispositif, le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi accompagne chaque année, sur le territoire, près d’un millier de demandeurs de longue durée vers le retour à l’emploi. Ce soutien renforcé et individualisé existe grâce à l’Europe. Le PLIE est majoritairement financé par le Fonds Social Européen (FSE).

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Martine n’a pas le permis de conduire ; Jean souffre du dos et ne peut plus exercer son précédent métier dans le bâtiment ; Sylvaine est isolée dans cette nouvelle région où elle a suivi son mari ; Kévin n’a aucune qualification ; Julien est en charge de ses enfants en bas âge et peine à dégager du temps ; Véronique sort d’un problème de santé… « Bien des situations personnelles entravent le retour à l’emploi. Ma première tâche en tant que référent de parcours PLIE est de repérer ces freins mais tout autant les compétences, les atouts des personnes que j’accompagne, bref, je commence par une sorte de diagnostic », décrit Christophe Landry. Ce conseiller en insertion professionnelle est salarié du centre social et culturel Christiane Faure de La Rochelle, une des structures répondant régulièrement aux appels à projets PLIE du territoire.

La cible : les chômeurs de longue durée

La Communauté d’Agglomération coordonne le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi contractualisé avec l’Etat et le Département. Couvrant des périodes de 6 ans (actuellement le PLIE 2015–2020), ce dispositif est majoritairement financé par le Fonds Social Européen (FSE) qui intervient pour 60% de son coût annuel*. Si globalement les plans successifs visent un accompagnement renforcé des personnes éloignées de l’emploi, ses partenaires questionnent à chaque renouvellement les objectifs et les cibles. Ainsi le PLIE 2015-2020 s’est recentré sur les chômeurs de longue durée, quelle que soit leur situation. « On peut être diplômé, ne pas être dans une situation sociale fragile et pourtant peiner à retrouver un emploi pour d’autres raisons : l’âge, l’absence de réseaux », fait observer Delphine Souche, coordinatrice du PLIE au sein de la Direction de l'Emploi et Enseignement Supérieur de l’Agglo.

De l’individuel au collectif

Il faut donc être au chômage depuis plus d’un an pour être éligible au PLIE. Les « entrants » sont volontaires pour ce type de suivi vers lequel Pole emploi, un centre social, une régie de quartier, une mairie… les a orientés. S’ils ont une date d’entrée, les participants n’ont pas de date de sortie et c’est l’une des forces du PLIE. Le référent de parcours accompagne chaque personne le temps qu’il faut jusqu’à l’obtention d’un contrat de travail d’au minimum 6 mois, ou d’une formation qualifiante. « C’est ce qu’on entend par « sortie positive » du PLIE », indique Christophe Landry. Parfois ça ne marche pas, certains décrochent en cours de route ou tout simplement déménagent. L’objectif du plan et de parvenir à 50 % de sorties positives. Les accompagnateurs disposent pour ce faire d’une panoplie d’outils. « Nous proposons à chacun un parcours vers l’emploi personnalisé qui peut passer par des stages, remises à niveau, des mises en situation, des ateliers collectifs. Si le suivi individuel est indispensable, le passage par le collectif l’est tout autant, pour rompre l’isolement, se « resocialiser » si besoin, se créer un réseau, échanger », ajoute le professionnel.

Ça m’a boostée

Certains ateliers portent sur la mobilité, qu’elle soit géographique ou professionnelle, d’autres renforcent des compétences, en informatique par exemple. Quelques-uns ont une vocation davantage comportementale, il s’agit d’aider à retrouver un certain dynamisme, reprendre confiance en soi, travailler sa communication verbale, vestimentaire... « Toute seule dans mon coin, il y a des tas de choses auxquelles je n’aurais pas pensé pour ma recherche d’emploi », témoigne Sarah Grasswill, une quadragénaire accompagnée depuis 1 an ½, dont plusieurs périodes de travail en intérim. « Par exemple, j’ignorais tout de la VAE, la validation des acquis professionnels. Mon référent PLIE m’a soutenue dans la préparation d’une VAE en vue du BTS « responsable d’hébergement ». Ça devrait m’aider à viser des postes plus intéressants. Globalement, ça m’a vraiment boostée d’être accompagnée. Je me suis sentie écoutée, fortifiée. »

Mobiliser aussi les employeurs

Des rencontres avec des patrons sont aussi organisées par les chargées de relation entreprises du PLIE. Ces dernières ont pour tâche, comme leur nom l’indique, de faire le lien avec les employeurs. Elles les sollicitent, leur font connaître le dispositif, travaillent avec eux pour détecter des besoins non couverts, des offres d'emploi pouvant correspondre au profil de participants du PLIE. L’Agglomération de La Rochelle anime par ailleurs le guichet unique des clauses d’insertion. Il regroupe 5 partenaires principaux** qui lancent régulièrement des marchés publics de construction, rénovation, entretien et autre tâche pouvant servir de support de travail à des personnes en insertion. Les référents du guichet unique sont là pour faciliter la rédaction de ces clauses sociales dans les marchés publics qui réservent des heures aux salariés en insertion. Le guichet unique aide les maitres d’ouvrage qui répondent à ces marchés à trouver les profils correspondant via le PLIE ou les entreprises et chantiers d’insertion du territoire.

* Le budget annuel du PLIE s’élève à 1,4 millions d’€ pour le suivi d’un millier de personnes en moyenne par an.

** La Communauté d’Agglomération / La Ville de La Rochelle / l’OPH communautaire / Atlantique Aménagement / le Grand Port Maritime.

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