Rupellab, le travail d'atelier en partage

Rupellab, le travail d'atelier en partage

Publié le 7 févr. 2017 - Mis à jour le 18 sept. 2017

La Rochelle dispose de son fablab. Il est situé dans la pépinière d'entreprises de l'Agglomération dédiée aux TIC, aux Minimes. Tout le monde peut en pousser la porte, donner forme à des objets, apprendre des autres comme transmettre son savoir.

 

Imaginez un enseignant du fameux institut de technologie le MIT de Boston aux Etats-Unis, soucieux de pousser la créativité de ses élèves. Il leur ouvre une salle, l'équipe de diverses machines et nomme son cours « comment fabriquer presque n'importe quoi ». Les étudiants s'activent, inventent, réparent ou améliorent des objets ; ils restent plus tard le soir, le cours est de plus en plus suivi.

Ainsi est né dans les années 90 le premier fablab, de l'anglais Fabrication Laboratory. Le concept a depuis essaimé et il a particulièrement séduit Jocelyn Niget, jeune informaticien qui s'applique depuis deux ans à faire exister celui de La Rochelle. « Un fablab est un lieu de partage de savoir-faire », explique celui-ci, « c'est un atelier ouvert aux particuliers où les outils sont disponibles. On apprend à se servir des machines et si on est déjà calé, on explique aux autres ». Autour de cette idée, un petit groupe s'est constitué en 2014 pour fonder l'association Rupellab.

Un fablab plutôt axé TIC

L'instrument vedette de la plupart des fablab est l'imprimante 3D, cette machine qui reproduit un objet à partir d'un fichier numérique, en déposant couche après couche de la matière issue de filaments plastiques (ou d'autres matériaux). « Les fablab se sont faits connaître avec de telles machines mais il n'y a pas un modèle unique d'atelier. Ceux-ci dépendent des compétences des fondateurs, ensuite de celles qu'apportent les adhérents. On peut y travailler le bois, le métal, l'électronique etc. ». A La Rochelle, le Rupellab penche plutôt du côté du numérique, « mais pas seulement ! », insiste Jocelyn Niget.

Le fablab s'est dans un premier temps concentré sur l'organisation de stages qui ont surtout attiré le jeune public ; des stages en robotique, électronique, programmation informatique, modélisation et impression 3D. Puis l'association a plaidé sa cause auprès de l'Agglomération qui, depuis, l'héberge dans sa pépinière d'entreprise Creatio®TIC aux Minimes. « Notre atelier est ouvert tous les jeudis après-midi ».

Réparer au lieu de jeter

Depuis, des personnes de tout âge y viennent, étudiants, retraités, entrepreneurs… L'un veut fabriquer un drone, l'autre une petite station météo en assemblant des capteurs électroniques, un troisième sa propre imprimante 3D… « Nous cherchons à créer une communauté, un vivier de compétences », indique Jocelyn Niget.

La structure est animée par des bénévoles comme lui et certains parmi-eux sont particulièrement doués pour dénicher sur internet les notices de montage ou les « tutos » qui aident à produire telle ou telle pièce de remplacement. Car l'un des objectifs fort du fablab, c'est la réparation, la lutte contre l'obsolescence programmée. « Un adhérent du Rupellab est venu un jour avec un morceau cassé de son robot ménager vieux de 30 ans. Il a recréé la pièce en 3D et son appareil est reparti pour longtemps. »

Servir des projets d'entreprise

A plus long terme, Rupellab a l'ambition de « servir de pré-incubateur », selon Jocelyn Niget, « avant même d'aller voir les instances de soutien à la création d'entreprise, un fablab est le bon endroit pour essayer, tester l'objet qu'on a en tête ». Appel est donc lancé à l'esprit inventif qui sommeille chez nombre de bricoleurs, leurs idées ne peuvent que s'enrichir au contact des autres. Le fablab demeure avant tout un espace de pédagogie. « Celui qui fabrique sa station météo pourrait l'acheter dans le commerce, mais ce n'est pas ça qui l'intéresse. Ce qui l'anime, c'est de comprendre et de faire lui-même »

Rupellab, le fablab de La Rochelle

Le local est équipé d'imprimantes 3D, d'une découpeuse laser pour graver et découper divers matériaux, d'une fraiseuse numérique permettant d'usiner du bois (ou autres matériaux) et de réaliser des circuits électroniques, d'une découpeuse vinyle pour faire des pochoirs et du papier autocollant utiles à de la signalétique, enfin de petit matériel électronique pour la réalisation de prototypes.

Depuis mai 2016, l'association Ruppelab n'a plus de local et elle est à la recherche d'un endroit adéquat..

07 68 84 74 82 | Envoyer un courriel
www.rupellab.org

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