Service civique, un engagement qui élargit l’horizon

Service civique, un engagement qui élargit l’horizon

Publié le 19 sept. 2019 - Mis à jour le 1 oct. 2019

Ils rendent des services dans les bus, dans les écoles… Ils mènent des actions solidaires auprès des personnes âgées comme des enfants, ados, adultes. Dans la vie d’un jeune, le service civique est une ouverture sur les autres. L’association Unis Cités fait la promotion de cette forme de volontariat et en facilite l’accès, aussi bien aux jeunes qu’aux structures d’accueil.

service civique

Voy’âgeurs. Cette appellation laisse deviner la mission attribuée l’an dernier à certains jeunes volontaires en service civique. Avec Unis Cité et en lien avec l’Agglo et Yélo, ils accompagnaient des seniors lors de voyages en bus, afin qu’ils se familiarisent avec le réseau et gagnent en autonomie en utilisant sans appréhension le transport public. La mission Voy’âgeurs se prolongeait dans les classes de CM2 du territoire pour sensibiliser les enfants aux bonnes pratiques dans la rue. Les jeunes prêtaient encore main forte aux bénévoles de la Vélo-Ecole pour son action « A vélo les filles » auprès de femmes de quartiers populaires souhaitant apprendre ou réapprendre à circuler à bicyclette.

Un tremplin pour les jeunes

Ce sont là quelques-unes des actions assurées par les « volontaires » comme on les appelle chez Unis Cité. Sur le territoire, l’antenne de cette association nationale dispose de quatre salariés dévoués à la promotion d’un dispositif « qui est un vrai tremplin pour ceux qui en font l’expérience. Cela les met en mouvement, les fait s’ouvrir sur l’extérieur et remobilise ceux qui sont en difficulté » affirme Nicolas Dumont, responsable local de l’association. « Une étude d’Unis Cité montre que six mois après un service civique, 82% des jeunes ont repris des études, une formation, ont créé une activité ou trouvé un emploi ».

On rappellera ici quelques principes de ce fameux service : il s’adresse aux 18 à 25 ans (30 ans pour les personnes handicapées). Les volontaires s’engagent sur des missions de solidarité de 30 h/semaine pour 8 mois en moyenne (de 6 à 12 mois maxi) et perçoivent une indemnité fixée par l’Etat à 580 euros mensuels. « Aucun diplôme n’est exigé, le service civique est vraiment ouvert à tous ! », insiste Nicolas Dumont.

Formation des tuteurs

Avec cette réserve qu’il est non renouvelable - « on ne s’y installe pas ! » - et qu’il ne doit pas devenir une béquille indispensable au fonctionnement des structures accueillantes. « Les missions des volontaires sont complémentaires, elles ne se substituent pas à un emploi », affirme Elodie Gallochat, autre permanente d’Unis Cité. Elodie a pour rôle de faire le lien entre les structures et les jeunes. « Nous aidons les associations dans les démarches administratives pour obtenir l’agrément d’accueil, nous formons les tuteurs et parfois nous supportons l’agrément pour elles ». C’est l’un des aspects du travail d’Unis Cité, l’essentiel restant le suivi des jeunes en service civique. « Nous prévoyons des temps d’accompagnement autour de la définition d’un projet d’avenir, nous organisons des rencontres avec des professionnels, nous faisons de la formation à la citoyenneté. »

Un effort de mixité sociale

Unis Cité mobilise généralement les jeunes volontaires le temps d’une année scolaire. Elle est actuellement en pleine période de recrutement (coordonnées ci-dessous) et invite, pour commencer, ceux qui le souhaitent à suivre une de ses réunions d’information. « Nous accueillons tous les profils mais nous cherchons en particulier à promouvoir le service civique dans les quartiers populaires », déclare le responsable d’Unis Cité. « Nous sommes attachés à la mixité sociale, ce pourquoi nos volontaires ne partent pas seuls sur une mission mais au sein d’une petite équipe avec des jeunes de différents milieux et niveaux d’études. Certains ont déjà un bac+2 et s’expriment bien, d’autres sont doués pour les technologies et ceux qui le sont moins profitent des compétences des autres pour accéder à la mission. Nous en mixons souvent plusieurs sur les trente heures hebdo, pour élargir encore davantage l’horizon des jeunes ». Cette année, on retrouvera par exemple des missions sur la mobilité, la sensibilisation des lycéens au gaspillage alimentaire, la diffusion de films d’art et d’essai ouvrant le débat dans les lycées et foyers de jeunes…

Définir soi-même sa mission

Parfois les jeunes s’assignent à eux-mêmes un objectif. « Nous appelons ça le service civique inversé », dit Elodie Gallochat. « Ce n’est pas une structure qui propose une mission mais un volontaire qui vient avec une idée. Celle-ci est parfois balbutiante, nous travaillons avec lui à mieux la définir, la rédiger puis démarcher des partenaires, au besoin chercher des financements… tout ceci est très formateur ». L’an dernier, une jeune fille voulait travailler sur l’environnement, la propreté… Elle a pu monter une opération de grand ramassage des mégots en ville. Un autre service civique voulait sensibiliser les jeunes aux fakenews sur les réseaux sociaux, un troisième était sensible à l’abandon des animaux, il a pu se rapprocher des associations de protection animale. « Nous sommes ouverts à toutes les idées, aussi humbles soient-elles. Il existe toutes sortes de façons de s’engager dans un service civique », assure Nicolas Dumont.

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